Aurys

   
   Nom du personnage :
   Aurys

   Age :
   La Trentaine

   Ethnie :
   Aquilonie

   Religion :
   Bel

   Alignement :
   Chaotique neutre

   Métier MTERP :
   Habilleur (Couturier et maroquinier d'un niveau modeste)

   

   Taille :
   1m80

   Poids :
   75kg

   Apparence :
   Aurys est un homme d'assez grande stature, à la musculature athlétique restant toutefois sobrement dessinée. Quelques cicatrices effilées sur le corps et le visage d'une peau mate témoignent des divers combats menés. Son faciès modestement marqué par le temps laisse à penser qu'il se situe au début de la trentaine. Son regard perçant ne se veut ni agressif, ni rassurant. Des yeux d'un bleu azur froid contrastent avec le brun sombre d'une barbe tressée et d'une chevelure coiffée en crête nouée vers l'arrière.

Il s'exprime d'une voix grave légèrement éraillée dans un Aquilonien impeccable.

   Personnalité :
   Méfiant et froid au premier abord, il se montrera jovial, positif et de bonne compagnie avec des personnes de confiance. Sa relative insouciance le posera parfois en décalage dans les situations difficiles ou dramatiques.

"J'ai eu tellement d'occasions de mourir, que, tu sais, une de plus ou une de moins. Et quand ça arrivera, quitte à crever, autant que ce soit avec le sourire ! Tu reprends une bière ?"

   

   Aurysthius est né à Paléa, dans la principauté de Pellia, en Aquilonnie. Le culte de Mitra y est la religion dominante.

Dans la région, traversée par la Route Royale,  les échanges commerciaux y sont nombreux, et les artisans renommés y prospèrent allégrement. Riche, Pellia en est de fait fortement militarisée.

Fils d'artisan, Aurysthius apprit les bases du métier d'habilleur auprès de son père qui travaillait principalement pour les castes nobles des environs, leur fournissant des vêtements de tissus et de cuirs d'une grande qualité.  C'est d'ailleurs de la fille d'une de ces familles dont il tomba éperdument épris, Sirycia. Mais la jeune fille était déjà promise au soldat Karius, le fils unique du capitaine de la garde.

Le jeune militaire s'étant rendu compte de l'attrait de l'apprenti artisan pour sa future femme se délectait à le provoquer à la moindre occasion sur le sujet. Mais un soir, Aurysthius, quelque peu enhardi par l’absorption de bière, se mît en tête de lui faire payer son arrogance. Il lui tendît alors une embuscade au détour d'une ruelle sombre. Mais la rencontre tourna plus mal qu'il ne l'avait envisagé. Karius fît une mauvaise chute. La tête heurta violemment le rebord d'un muret, et le corps massif du soldat finît alors de s'écrouler de tout son poids au sol, immobile, mort.

Bien que personne n'avait assisté à la dramatique scène, il ne serait pas difficile de faire le lien tant les tensions entre les deux jeunes hommes étaient connues de tous. Aurysthius vola alors un cheval, et prit la fuite sans trop savoir où aller. La garde se mettrait à sa recherche, c'était certain. Le capitaine ne laisserait pas la mort de fils impunie. C'est l'estomac noué qu'il prit alors la route vers le nord, là où l'on n'irait probablement pas le chercher, aux Royaumes Frontières. C'est sur la Terre des Coupes-Jarrets qu'il rejoignit un groupe de brigands. Il dut d'abord les convaincre de ne pas le tuer, parvenant à les persuader que ses quelques talents de couturier et de maroquinier pourraient leur être utile. D'abord contraint, il se fît plutôt bien et assez rapidement à ce mode de vie. Il appréciait la sensation de liberté et de pouvoir que cela lui procurait. Il eût à apprendre à se battre, utilisant ce que les « récoltes » pouvaient leur apporter comme armes. Il abandonna son nom complet pour se faire appeler par son diminutif Aurys, et se détourna du culte de Mitra, lui préférant alors celui de Bel, le Dieu masqué.

Le groupe évolua au fil des pertes de personnel et des recrutements. De part son ancienneté, il en était devenu l'un des principaux acteurs.

Puis un jour, au cours d'une patrouille, le groupe fît la mauvaise rencontre d'un groupe d'hommes-bêtes. Les rumeurs à ce sujet disaient donc vrai. Depuis quelques temps les récits de telles créatures se faisait insistants.

Bien que mieux armés et plus nombreux, les brigands furent dépassés par la force et la rage des sauvages. Aurys, dernier debout de son clan, mais acculé au bord d'un ravin, préféra alors se donner une chance et prit le parti de se laisser glisser jusqu'en bas. Il dévala plusieurs dizaines de mètres d'une pente abrupte, heurtant différents obstacles dans sa chute, pierres, arbres, animaux... Mais il arriva tout de même jusqu'en bas, au bord d'une route. Dans un piteux état, il ne se donna pas cher de ses chances de survie à ce moment là. Puis il perdit connaissance.

Il recouvra ses esprits des heures plus tard, harnaché à un cheval. Autour, de lui quatre hommes, à dos de monture également. Ils se présentèrent comme étant membres d'un groupe d'escorte. Ils avaient d'abord pensé le laisser à son sort, mais décidèrent finalement de l'emmener jusqu'à la Forteresse d'Atzel, plus au sud, à quelque encablures de la frontière avec l'Aquilonie. Ils lui expliquèrent que les Atzelois avaient développés leurs services et proposaient de se faire payer comme escortes pour les Aquiloniens souhaitant traverser tranquillement les Royaumes Frontières.

Cela prît du temps, mais Aurys fût finalement rétabli, et une fois sur pieds,  demanda à rejoindre l'organisation. Il fût alors formé plus sérieusement au combat, s’exerçant principalement à la hache.

Une mission l'envoya au Bourg de Solunia, dans les Basses Terres. Le chemin se passa sans encombre. La réputation des hommes d'Atzel, équipés d'armures et armes uniformes et de bonne qualité, suffisait  généralement à tenir en respect les quelques maraudeurs peu organisés rencontrés sur le trajet. Le principal risque résidait en ces curieux hommes bêtes, qu'il valait mieux savoir éviter, et surtout les Yemlis, des humanoïdes dégénérés aux yeux rouges.

La troupe passa la nuit chez le Baron local, proxénète de son état. Il proposa à ses invités de la compagnie pour leur couche. Aurys vexa le Baron en refusant, bien que poliment, la proposition. La petite vérole était chose commune dans les environs, il était plus sage de décliner l'invitation.

Par contre, son attention se porta plus particulièrement sur la femme du Baron. Elle lui rappelait Sirycia. Il ne l'avait pas quittée des yeux de la soirée, et elle lui avait rendu ses regards avec insistance. Plus tard dans la nuit, elle déserta discrètement le lit conjugal pour rejoindre celui de l'étranger. Mais le Baron, pas dupe, avait remarqué leur manège peu subtil. Il les surprit au milieu de leurs ébats. Dans les instants qui suivirent, les hommes du dirigeant se ruèrent dans la chambre, passant sans retenue le malotru à tabac.

Aurys, cagoulé, pieds et poings liés, se réveilla au cours d'un trajet dont on le lui révéla pas la destination. De nouveau assommé, il reprendra connaissance nu sur une croix, dans un désert inondé d'un soleil de plomb.